Denis Pennel
La nouvelle relation au travail - énergie au travail - la grande divergence - réconcilier individu & collectif au travail
Denis Pennel est un spécialiste reconnu du marché du travail en France et à l'international. Il est l'auteur de plusieurs livres (dont "50 conseils pour retrouver l'énergie au travail" Eyrolles 2024 et « Travail, la soif de liberté » Eyrolles, 2017) et de multiples articles sur le marché du travail. Conférencier recherché, il fait partie du classement des 20 premiers influenceurs sur le futur du travail (Thinkers360) et des 50 premiers thought leaders sur l'évolution du travail (LeadersHum). Denis Pennel bénéficie d’une expérience de plus de 30 ans en affaires publiques internationales et communication institutionnelle, avec pour sujet de prédilection l’évolution du travail et des ressources humaines. Marié, père de deux enfants, il a consacré sa carrière à développer une meilleure compréhension de l’évolution du monde du travail et à influencer les politiques d'emploi à l'échelle mondiale. Il est également expert référencé au sein de la communauté de l'APM (Association Progrès du Management) et formateur à Sciences Po Paris (Executive Programme) Denis Pennel a rejoint la World Employment Confederation en 2005 au poste de Directeur Général. A ce titre, il est en charge de promouvoir les intérêts de la profession du recrutement auprès des institutions de l’Union Européenne (Commission, Parlement, Conseil des Ministres) et des grandes organisations internationales (Bureau International du Travail, OCDE, Banque Mondiale…). Né en 1966, Denis Pennel est diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris.
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- Conférence : 4500 €
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Les thèmes de ce conférencier
Ses conférences
Le pouvoir de l’énergie collective au travail
En quoi l’énergie est-elle essentielle pour recréer du collectif en entreprise ? 34% des salariés français se déclarent en situation d’épuisement professionnel. Le travail devient de plus en plus énergivore et générateur d’une fatigue existentielle. Accélération, fragmentation et intensification des rythmes de travail, monté de l’individualisme et quête d’autonomie, diktat de la performance : l’individu se retrouve seul face à une fatigue physique et une charge mentale croissante, impactant négativement son bien-être au travail. Avec pour conséquence une diminution de sa motivation (absentéisme, moral en berne) et de son engagement (démission silencieuse, refus de promotion) conduisant tout droit à une baisse de sa performance au travail (productivité en berne). Nous avons atteint les limites de l’individualisme consumériste : l’individu se retrouve seul face à lui-même et ne peut plus compter que sur soi-même pour réussir, construire sa vie et lui donner du sens. Or le seul collectif qui perdure (en dehors de l’école) est le monde de l’entreprise où il existe une obligation de coexister avec des personnes que vous n’avez pas choisies : c’est la règle sociale de base, celle qui fait société ! L’entreprise a donc un rôle clé à jouer pour recréer et entretenir un collectif inspirant ! La solution : reboostez l’énergie au travail ! L'énergie, c'est ce qui nous rassemble et permet de recréer du collectif dans un monde du travail de plus en plus individualiste. C'est pourquoi il est essentiel de la cultiver et de la diffuser autour de soi afin de favoriser le bien-être au sein du monde professionnel. L’énergie stimule la motivation (effet d’entraînement), favorise l’engagement (en développant un sentiment d’appartenance, « je veux en être »), génère du plaisir à travailler ensemble (« je fais partie d’une équipe en mouvement »), facilitant l’ouverture vers les autres (vitalité qui se diffuse autour de soi) pour au final augmenter la performance !
Employeurs-Employés : La Grande Divergence ?
Le talk couvre les points suivants: ● Information sur l’évolution de la place et des attentes des individus par rapport au travail : individualisation, équilibre vie privée-vie professionnelle, quête de sens, soif d’autonomie, souhait de contrôle du contenu et des conditions de travail, aspiration au bien-être ● Réflexions sur les conséquences de ces nouvelles aspirations et des évolutions du marché du travail (vieillissement démographique, consumérisation du travail, polarisation de l’emploi etc.) : en quoi perturbent-elles ou freinent le développement de mes activités ? Comment puis-je m’y adapter pour soutenir la croissance de mon entreprise ? Quel rôle pour le management ? ● Discussions sur la meilleure façon de recruter et d’accéder aux talents recherchés : comment optimiser mes canaux de recrutement, quelles sont les bonnes pratiques à mettre en place, comment utiliser au mieux les outils digitaux ? ● Identification de pratiques et d’outils pour favoriser l’engagement et la motivation des équipes en place : Quels sont les leviers de motivation ? quels sont les facteurs clés de fidélisation ? Comment reboostez l’énergie de ses équipes ?
Le paradis du consommateur est devenu l'enfer du travailleur
L’entrée dans le XXIème siècle a consacré un changement de paradigme de notre modèle économique : le passage d’une économie de masse à une économie dictée par la demande. Adieu production de biens standardisés, consommateurs passifs et captifs, choix restreints et délais d’attente. Depuis les années 2000, on assiste à une soif de consommation effrénée et immédiate, où l’on ne paye que ce que l’on consomme, où l’usage prévaut sur la propriété, avec des produits personnalisés, fabriqués à la demande et qui se déplacent jusqu’aux consommateurs. Une nouvelle ère où le consommateur devenu roi impose aux entreprises de se réorganiser pour devenir plus agiles afin de répondre aux désirs de plus en exigeants du client, impactant par là-même la relation de travail pour la rendre plus malléable. Une société de surabondance, caractérisée par le gaspillage des ressources, une hausse des inégalités au sein des pays entre ceux qui peuvent consommer sans modération et les autres, et une course vers le toujours plus. Ce nouveau modèle capitaliste a été rendu possible par l’alliance nouée entre consommateurs et actionnaires. Ces derniers ont basé la croissance de leur entreprise sur la mise sur le marché de biens et de services de moins en moins chers, à l’obsolescence programmée, répondant à la soif insatiable des consommateurs avides de toujours plus au moindre coût. Tout cela n’a été rendu possible qu’à travers une course effrénée à la réduction des coûts, dont les travailleurs ont été les premières victimes, à travers une baisse des salaires réels et une insécurisation croissante de la relation de travail. Une dérive vers un consumérisme néfaste, source d’une marchandisation du travail et d’une espérance de vie réduite des entreprises qui, face à des consommateurs volatiles et fugaces, deviennent elles-aussi des biens qui s’achètent et se revendent, qui disparaissent ici pour renaître là. Cette généralisation d’une économie à la demande affecte toute la société, pour engendrer communautarisme, tribalisme et engagement à court terme. Désormais bien identifiés, les maux liés au développement de ce nouveau modèle capitaliste commencent à susciter l’émergence de remèdes pour pallier la surproduction, la surconsommation, la surchauffe et le surendettement des ménages. La cure de désintoxication qui nous a été imposée par le coronavirus a accéléré la prise de conscience de changer durablement nos habitudes de consommation et la nécessité de modifier nos comportements d’acheteurs impulsifs. Elle a mis en lumière le fait que notre modèle productiviste, linéaire, fondé sur quatre logiques - extraire, produire, consommer, jeter – ne pouvait plus durer. Notre modèle de société doit être repensé pour redevenir plus inclusif et équitable, basée sur une économie sociale de marché où chacun trouve sa part et sa juste place. Une nouvelle évolution du capitalisme, qui succèdera à sa phase industrielle, à l’âge de l’information et dernièrement au règne de l’individu. Il s’agit de mettre en place un nouveau contrat social afin de l’adapter aux réalités du XXIème siècle : le tiercé gagnant passera par la modernisation de notre système de protection sociale (afin de garantir une juste redistribution), un regain de pouvoir de négociation des travailleurs à travers de nouveaux canaux (pour assurer des conditions de travail décentes) et la refonte de notre système éducatif (pour redonner toute son efficacité à l’ascenseur social).
Ciel, un robot a volé mon emploi !
La machine va-t-elle remplacer l’homme pour le meilleur ou le pire ? L’automatisation va-t-il simplifier ou complexifier notre travail ? L’enrichir ou le vider de son sens ? Grâce à la robotisation, allons-nous vivre l’enfer ou le paradis ? Si tout au long de l’histoire économique les innovations mécaniques et technologiques ont créé plus d’emplois qu’elles n’en ont détruits, « cette fois-ci c’est différent ! » clament les prévisionnistes pessimistes. Car avec cette nouvelle révolution industrielle, les métiers automatisables ne sont plus uniquement les métiers manuels : des emplois qualifiés à fort contenu intellectuel sont aussi menacés par les machines. Et certains universitaires, comme McAfee et Brynjolfsson, d’affirmer que les progrès technologiques que nous connaissons dans ce « deuxième âge de la machine » risquent non seulement d’entraîner la suppression de certains types spécifiques d’emplois, mais pourraient également entraîner une baisse de l’emploi global. Facilement – et souvent injustement - décriée, l’automatisation du travail a pourtant permis à l’homme de se libérer des deux contraintes les plus lourdes de son labeur : la pénibilité et la durée de son activité professionnelle. Les machines enlèvent à l’homme les tâches les plus dures physiquement et les plus ingrates.
Travail, la soif de liberté
Au cours des deux dernières décennies, le travail est devenu polymorphe et pluriel : travail salarié, travail indépendant mais aussi désormais travail en ligne, travail des consommateurs, travail des foules (crowdworking), travail bénévole. Alors que l’emploi (défini sous la forme du salariat en contrat à durée indéterminée) a représenté la forme normale et générale de travail dans la deuxième moitié du XXème siècle, aujourd’hui, le travail s’est émancipé de l’emploi et d’une forme de salariat hypertrophié et bureaucratisé. Répondant à la fois au besoin d’agilité des entreprises et à l’attente des individus pour plus de liberté, l’emploi a perdu de son intérêt. L’enjeu aujourd’hui est de dépasser l’antagonisme entre les différentes formes de travail pour bâtir un nouveau système de protection juridique et social pour tous les actifs, quel que soit leur statut. Mettre en place une sécurité à l’échelle du marché du travail et libérer le travail des entraves de l’emploi pour donner une chance à chacun : ni salariat, ni précariat, vive le Libertariat !
L'essor de l’économie à la demande : quelle conséquence pour l’emploi ?
Une lame de fond bouleverse aujourd’hui notre société : la généralisation d'une économie à la demande, dictée par les exigences du consommateur et facilitée par la digitalisation. Cette économie à la demande se moque du temps pour offrir un service en temps réel, organisé à travers des circuits de production éclatés qui bouleverse les modèles commerciaux traditionnels. Pour survivre et répondre aux caprices de leurs clients, les entreprises ont adapté leur système de production afin de gagner en souplesse et en réactivité : recours à des formes de travail diverses et flexibles, externalisation et fragmentation des modes de production, utilisation de main-d’œuvre en free-lance, aboutissant à l'avènement d'une entreprise éclatée et hors-sol. Il est temps de repenser notre modèle social basé sur le salariat pour inventer de nouvelles formes de protection sociale correspondant au retour du travail indépendant et à la diversification croissante des formes de travail. Si le futur risque bien de ressembler au passé, ce n'est pas en essayant de colmater notre système actuel que l'on arrivera à inventer des solutions à la hauteur des défis posés par cette ¬nouvelle révolution industrielle.
L’avenir du travail ressemblera-t-il au passé ?
Globalisation, digitalisation, individualisation, vieillissement démographique, transition vers une économie à la demande: toutes ces évolutions révolutionnent le monde travail et menace la domination du salariat. Avec la montée du travail indépendant et la soif de liberté des individus, le travail de demain ressemblera sans doute au passé, avant la première révolution Industrielle.
Comment ré-humaniser le travail ?
Intensification des tâches à accomplir, management par le stress, burn out et bore out, porosité croissante entre vie professionnelle et vie privée, infobésité: le monde du travail est affecté par de nombreux maux qui nuisent à la motivation des travailleurs, mettent en danger leur santé et déshumanisent les relations entre les salariés. Il est temps de replacer l'humain au coeur du management et de l gestion des entreprises.