John Crowley
Comprendre les enjeux de la transition écologique et les outils pratiques pour la réaliser
John Crowley est Président de PHGD, société de conseil en transition écologique, avec un portefeuille d'intérêts dans l'énergie renouvelable et la régénération environnementale. Avec ses 18 ans d'expérience internationale de haut niveau au sein du système des Nations Unies, ainsi que des carrières antérieures dans les hydrocarbures et dans la recherche universitaire, John associe la vision qui produit de nouvelles idées avec le sens des affaires qui les font marcher en pratique. Conférencier expérimenté, aussi à l'aise en anglais qu'en français, John offre à des publics aussi bien techniques que généralistes une compréhension conceptuelle et pratique des enjeux de la transition écologique. Entre 2003 et 2021, John a travaillé pour l'UNESCO, où il était responsable de programmes sur l'éthique des sciences et technologies, sur les transformations environnementales mondiales et sur la gestion des transformations sociales. Entre 1995 et 2002, John a été Chargé de recherche à la Fondation nationale des sciences politiques (Centre d'études et de recherches internationales), où il se spécialisait en théorie politique et en politique comparée. De 1988 à 1995, John a travaillé pour Total, d'abord à la Direction stratégique, puis dans l'exploration et production au Département Mer du Nord.
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Mesurer l'invisible pour réussir la transition écologique
Si la transition écologique apparaît coûteuse - trop coûteuse peut-être aux yeux de certains pour qu'ils soient prêts à s'y engager - c'est parce que ses coûts et ses bénéfices sont mal mesurés. Des éléments essentiels du calcul économique, et notamment le capital naturel, sont le plus souvent complètement négligés. Pourtant les outils existent, techniques aussi bien que conceptuels. Et quand on les utilise, on est mieux en mesure d'évaluer les coûts et les avantages de l'engagement dans la transition écologique. Pour le comprendre, il importe de mettre l'accent sur quatre questions. 1. Comment, traditionnellement, intègre-t-on les éléments du capital naturel dans la comptabilité publique et privée ? Réponse : on ne le fait pas, pas plus d'ailleurs qu'on n'intègre le capital humain. 2. De quels outils dispose-t-on aujourd'hui pour faire mieux ? Réponse, d'approches à la fois puissantes et techniquement solides qui permettent d'apprécier la valeur, par exemple, des services écosystémiques à partir des coûts humains et technologiques qu'ils évitent. 3. Comment, en pratique, utiliser de tels outils ? Réponse : c'est compliqué, parce qu'on ne peut définir quelque chose comme un "capital" que si on assigne à quelqu'un la responsabilité de sa constitution et de son entretien. Prendre au sérieux la notion de capital naturel, c'est ouvrir le débat complexe et indispensable sur le statut juridique des entités non humaines. Mais heureusement, on peut progresser concrètement sans avoir à tout résoudre. 4. Est-ce que le fait de donner une valeur économique aux entités non humaines pose problème ? Réponse : oui, si on ne fait que cela. En effet, la valeur économique n'est qu'une dimension de la valeur, qui elle-même ne peut se comprendre qu'à partir des valeurs qui font que certaines choses nous apparaissent importantes ou précieuses. Penser pleinement la transition écologique, c'est donc à la fois se donner des outils techniques de valorisation, sans jamais oublier qu'ils ne sont que des outils.