Christophe Giraud

Docteur en Géographie

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Docteur en géographie et conférencier, j'ai animé depuis 2017 plus d'une centaine d'interventions, essentiellement sur des sujets de nature géopolitique mais également sur des thèmes typés "culture générale"

Tarifs

  • Conférence : 2500 €

Localisation

BOURGES

Langues

Français

Les thèmes de ce conférencier

Ses conférences

Conférence #1

Géopolitique des matières premières

Souvent pratiqué, l’amalgame entre matières premières et énergies s’avère peu satisfaisant d’un point de vue sémantique même si les unes des autres se rejoignent dans la problématique de la transition énergétique. Examinées dans leur dimension la plus large, les matières premières jouent un rôle capital dans l’économie de tous les pays et, par les échanges, déterminent les contours de la mondialisation. Indépendamment du fait que les produits bruts les plus convoités ont varié au cours de l’histoire, une tendance majeure se dessine à notre époque : la pression croissante sur les ressources, comme le montrent trivialement les exemples du sable de construction ou des minéraux nécessaires à la fabrication d’engrais. Dans une perspective plus resserrée, les métaux représentent dorénavant les matières premières les plus recherchées avec une demande en très forte croissance et, pour certains d’entre eux, des risques réels de pénurie à court ou moyen terme. Souvent les mieux dotés, les « États continents » disposent ainsi de ressources précieuses qui, malheureusement, ne sont pas toujours mises au service du développement des populations mais plutôt d’une économie de rente. Spécialisées dans l’extraction, des régions jusqu’ici oubliées de la mondialisation s’imposent sur la scène internationale. En dernière analyse, la quête des « terres rares » résume à elle seule la question de la transition énergétique et de la course à l’innovation. Au centre du jeu, la Chine fait aujourd’hui la pluie et le beau temps : le premier producteur mondial de terres rares développe une diplomatie basée sur une fluctuation des exportations et une stratégie de montée en gamme. Des smartphones aux éoliennes, en passant par les véhicules électriques, toute la nouvelle économie mondiale repose pourtant sur les terres rares, si bien que les grandes puissances n’ont désormais de cesse que de réduire leur dépendance vis-à-vis de Pékin.

Conférence #2

Géopolitique de l'Internet

Né sur le sol américain, Internet a rapidement conquis le monde, devenant omniprésent et quasiment indispensable dans nos sociétés. Perçu comme virtuel, le cyberespace repose sur des infrastructures parfaitement tangibles et, au fil des ans, l'augmentation exponentielle des flux donne le vertige. Le numérique révolutionne le monde du travail et recompose le spectre des emplois souvent au profit des géants du Net. La question des opportunités professionnelles est abordée, celle de l’impact écologique est examinée avec les data-centers. Les rivalités entre les grandes puissances de l’Internet (Etats-Unis, Chine, Russie) sont analysées au travers des modes de fonctionnement d’Internet et des cyberattaques qui interviennent dans le prolongement de tensions géopolitiques traditionnelles. Les initiatives des lanceurs d’alerte (J. Assange, E. Snowden) font enfin écho aux dangers d’une surveillance de masse devenue techniquement possible.

Conférence #3

Géopolitique de la santé

Les enjeux liés à la situation sanitaire des populations ont derrière eux une très longue histoire, ponctuée de crises et d’avancées. L’espace, le temps et les sociétés humaines constituent les trois dimensions des phénomènes épidémiologiques et, avec la prise en compte des vecteurs des maladies, l’étude des mécanismes de diffusion fait du géographe un interlocuteur important du débat. Historiquement, les grandes épidémies soulignent notre constante vulnérabilité alors que, sur un seul terrain stratégique, la santé peut s’analyser comme une arme ou un bouclier. Depuis l’après-Guerre, l’amélioration globale de la situation sanitaire à travers le monde ne saurait masquer de très profondes inégalités sociales et territoriales. Pendant l’hiver 2019-2020, la diffusion du coronavirus sur l’ensemble de la planète a confirmé l’existence d’un risque qui avait été préalablement diagnostiqué. Avec la destruction des écosystèmes, les animaux sauvages viennent désormais au contact des humains et la fluidité des échanges, le transport aérien abolissent les distances également sur le plan sanitaire. La mondialisation économique doit-elle être repensée à la faveur de cette crise ? Au-delà des indicateurs, des dangers des variants, ne faut-il pas s’interroger sur les changements de plus long terme et, comme le pense E. Morin, « apprendre à naviguer sur un océan d’incertitudes » ?

Conférence #4

Géopolitique du sport

Les phénomènes liés au sport ont récemment intégré la nébuleuse des sujets étudiés en géopolitique. Les tables rondes sur ce thème sont de plus en plus nombreuses et l’institution éducative elle-même s’est emparée de la question. Il est vrai qu’entre mondialisation et médiatisation le sport bénéficie aujourd’hui d’une formidable caisse de résonance qui inclut et dépasse des réalités économiques déjà considérables. Perçu comme l’étendard du « soft power », l’exploit sportif est aussi, très souvent, l’aboutissement de lourds investissements : la logique capitaliste s’est de longue date imposée sur les terrains de sport. Les Jeux Olympiques résument à eux seuls tous les enjeux autour du sport : vitrine de la réussite des grandes puissances, ils furent, dès avant la Guerre froide, un théâtre majeur d’affrontement dans la course aux médailles. Entre boycotts (Moscou 1980, Los Angeles 1984) et critiques acerbes du pays organisateur (Pékin 2008), la politique n’est jamais très loin de l’événement sportif le plus célèbre de la planète. La Coupe du Monde et ses formidables audiences consacre quant à elle le football en tant que « sport roi » dans la plus grande partie du monde. La popularité croissante de l’événement ne s’est jamais démentie depuis 1930 et l’ « Empire du Milieu » observe dorénavant avec gourmandise les perspectives autour du ballon rond. L’attribution de la Coupe du Monde et son organisation, qui ne sont pas toujours compatibles avec l’idéal sportif, suscitent en revanche de vives controverses qui ont culminé lors de l’édition 2022 au Qatar.

Conférence #5

Géopolitique des religions

En écho aux prévisions d’A. Malraux et de S. Huntington, une recrudescence du fait religieux caractérise le début du XXIe siècle. L’exposé commence par une présentation des grandes religions : les clivages historiques et schismes font l’objet d’un rappel et l’évolution des effectifs de croyants est observée en détail. Quelques notions-clés (apostasie, créationnisme, essentialisation, œcuménisme, sécularisation...) sont également clarifiées. Les dynamiques géographiques de la répartition des fidèles pour chaque religion sont ensuite examinées. A l’évidence, et indépendamment du problème de la radicalisation et de la législation à l’œuvre dans les différents pays, les espaces religieux contemporains se complexifient. La question de la cohabitation est entrevue à l’aune des brassages migratoires et du modèle des grandes métropoles. Un panorama mondial des régions en tension (Moyen-Orient, Chine et territoires voisins, Balkans...) est esquissé introduisant quelques problématiques majeures comme celles des chrétiens d’Orient ou des Rohingyas. Au-delà du problème des extrémismes, les liens complexes entre religion et sphère politique font l’objet d’une discussion sur le poids du religieux dans la vie des Etats, sur la laïcité, les affrontements idéologiques, les persécutions, la perception du blasphème...

Conférence #6

Géopolitique des langues

Instrument de communication et de transmission des connaissances, la langue est par excellence le support des cultures humaines. A toutes les échelles, la géographie des langues exprime une complexité et une richesse fascinantes mais également des rapports de force dont l’histoire montre la constance et le renouvellement. Sans qu'on y prête toujours attention, les dynamiques linguistiques sont fréquemment placées sous le signe de l'affrontement et de la loi du plus fort, à l'époque de l'expansion des puissances européennes comme aujourd'hui dans la cadre des publications scientifiques. Dans une autre optique, la réalité linguistique serait-elle en train de rattraper la fiction (1984 de G. Orwell) ? Victimes collatérales de la globalisation, des nouvelles technologies et de la domination des idiomes les plus utilisés, 50 à 90 % des langues parlées sur Terre risquent de disparaître au XXIe siècle et, avec elles, des savoirs immémoriaux. Est-il possible d’infléchir la tendance ? Si oui, comment ?

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