Christopher Pratt
Skipper professionnel (17 ans d’expérience). Master de recherche en psychosociologie du Sport et management. Dirigeant de MARSAIL, formateur et conférencier.
Skipper professionnel depuis plus de 15 ans, Christopher PRATT n’a jamais rêvé de faire autre chose que naviguer. Naviguer, et au plus haut niveau ; telle a toujours été son ambition. Après un parcours en sport études et un titre de Vice- champion du monde en dériveur à seulement 18 ans, il s’est essayé aux plus grandes courses dans son domaine (Solitaire du Figaro, Transat Jacques Vabre, Transat AG2R, Tour de France à la voile, Route du Rhum, etc.). S’imposant comme le « jeune qui monte » vainqueur du Challenge espoir Crédit Agricole en 2005 puis des Filières du Talent DCNS en 2008, il fait une performance remarquée sur la Route du Rhum 2010 pourtant benjamin de la classe IMOCA. C’est ensuite auprès de skippers de renom comme Armel Le Cleac’h ou Jérémie Beyou qu’il continue ses classes avec notamment deux podiums successifs sur la Transat Jacques Vabre en 2011 et 2013. Après son retour en Figaro à l’été 2016, il s’aligne en multi 50 au départ de la Transat Jacques Vabre 2017 sur laquelle il expérimentera une fortune de mer. Jamais découragé, il signera l’année suivante une belle 4ème place sur la Transat AG2R. Il a été intégré au sein du Charal Sailing Team pendant près de 4 ans, décrochant deux 3ème place sur la Transat Jacques Vabre. Misant sur sa compétence et son implication sans faille, Jérémie Beyou l’a nommé Skipper remplaçant pour le Vendée Globe 2020. En 2022, Christopher rejoint l’équipage Spindrift pour 3 tentatives du Trophée Jules Vernes. Il a ensuite été appelé par la Team Malizia pour participer à 4ème étape de The Ocean Race, sur laquelle ils terminent 2ème. Après avoir travaillé comme conseillé pour la Team Maxime Sorel, il sera au départ de la transat Jacques Vabres 2023 en tant que co-skipper sur l’IMOCA V&B-Monbana-Mayenne. Christopher Pratt est aussi un entrepreneur ambitieux et accompli. En parallèle de son parcours sportif, il a cofondé en 2008 la société MARSAIL spécialisée dans l’évènementiel nautique, puis développé des solutions d’accompagnement managérial pour les entreprises en utilisant les outils spécifiques de la course au large. Passionné par les interactions Sport-Entreprise, avec le laboratoire de recherche Sport MG Performance de l’Université d’Aix-Marseille, il a travaillé sur la prise de décision et de motivation en milieu extrême. Aujourd’hui l’expérience Marsail s’accélère suite à l’acquisition du trimaran de course WIND OF TRUST Palmarès : The Ocean Race 2ème sur la 4ème étape à bord de IMOCA MALIZIA (2023) Route du Rhum Benjamin et 8ème sur IMOCA 60 DCNS (2010) Vendée Globe Skipper remplaçant Jérémie BEYOU (2020) Skipper remplaçant Armel LE CLEAC’H (2012) Transat Jacques Vabre 6 participations (2009-2011-2013-2017-2019-2021) 3ème sur IMOCA 60 Charal (2019 et 2021) 3ème sur IMOCA 60 Maître Coq (2013) 3ème sur IMOCA 60 Banque Populaire (2011) Transat AG2R-La Mondiale 3 participations (2006-2008-2018) 4ème sur Guyot Environnement (2018) Tour de France à la voile 10 participations (entre 2004 et 2015) Double Vainqueur (2004-2005) 2 podiums (2010- 2011) Figaro 4 participations à la Solitaire (2006-07-08-16) Vainqueur bizuth sur Crédit Agricole (2006) 10ème pour l’association Sourire à la Vie (2016) 6ème sur Crédit Agricole (2008) Vainqueur de la Solo les Sables (2008) Vainqueur de la Solo Concarneau (2008) 3ème du Tour de Bretagne avec BEYOU (2007) Dériveur Vice-champion du Monde Dériveur Double 420 (1999) Champion de France Dériveur Double 420 (1999) Courses IRC Vainqueur Rolex Middle Sea Race IRC 3 (2017) Vainqueur Tour de Corse (2015) Vainqueur Rolex Fastnet Race IMOCA60 Charal en 2019 2nd Rolex Fastnet IMOCA 60 Charal (2021) 2nd Rolex Fastnet IMOCA 60 Maître Coq (2013)
Tarifs
- Conférence : 5500 €
Localisation
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Les thèmes de ce conférencier
Ses conférences
Des projets d’envergure dans un environnement complexe et incertain
Avec l’évolution technologique et la complexification des projets, la voile de compétition requiert aujourd’hui une maîtrise d’ouvrage millimétrée et une anticipation très importante. Les navigateurs deviennent des pilotes et doivent disposer d’une vision globale. Gestion des plannings et des phases de charge pour les équipes, coordination des prestataires, fixation des objectifs et programmation des entrainements, etc. La voile est un laboratoire de la gestion de projet.
Adaptation à de nouveaux modes de fonctionnement et d’organisation
La course en solitaire est avant tout un sport d’équipe. L’interaction entre les différents membres d’une écurie de course au large, y compris avec le skipper lorsqu’il est en haute mer, est une clé indispensable de la performance. Manager à distance est le lot quotidien, et ce bien avant la crise sanitaire, de tout grand navigateur. La capacité d’adaptation et la réactivité sont deux compétences majeures des navigateurs. Dans un environnement en constante évolution, et face aux imprévus, le marin doit réagir avec efficacité et calme. Il s’entraine à sortir de sa zone de confort régulièrement, ce qui lui permet de ne pas être perturbé par le changement.
Gérer la crise et en anticiper la sortie
Aléas météo, crise médiatique, pression des sponsors... La gestion de crise est un corollaire intrinsèque de la navigation à haut niveau. Se préparer à affronter une tempête est un exercice courant de tout skipper. C’est un exercice d’anticipation et d’analyse des risques. C’est pendant la crise que l’on doit réfléchir à l’après crise. Les marins le savent bien. Au- delà d’être capable d’affronter la tempête, il convient aussi de se préserver pour pouvoir renvoyer la toile dès que les conditions s’éclaircissent. En travaillant autour des outils des écuries de course au large, vos équipes construisent la performance collective de demain au service de nos clients. Pour détecter les signaux faibles, et donc les opportunités de développement, il faut y être préparé. Écoute et empathie doivent être les maîtres mots.
Accompagnement des managers et développement de la cohésion des équipes
C’est parce que l’individu est en confiance avec ses pairs, ses collaborateurs ou sa hiérarchie, qu’il peut exprimer son plein potentiel. C’est en créant un environnement de confiance, et donc une cohésion forte au sein des équipes, que la performance collective naît. Elle autorise chacun, et le collectif, à prendre des risques en se sentant soutenu. Construire vers une destination commune est la meilleure manière de garder une équipe mobilisée. De la motivation individuelle nait l’intelligence collective. Chaque équipier est responsabilisé dans sa fonction au service de la performance globale.
Renforcer la transversalité et la coopération interne
La performance d’un équipage repose avant tout sur la capacité de chaque équipier à trouver sa place et à travailler en symbiose avec les autres. Être compétent chacun de son côté est insuffisant. Pour aller plus loin, il s’agit ici d’interroger la performance collective comme devant être bien supérieure à la somme des performances individuelles. L’expertise de chaque équipier n’induit pas la performance de l’équipage. C’est la capacité à travailler ensemble, à coopérer qui fera la différence. Au sein d’un équipage, les rôles et responsabilités sont précisément définis. Chacun se concentre sur sa mission. Cette concentration indispensable à la performance ne doit pourtant pas devenir une forme d’étanchéité à l’autre et à sa propre mission. Attribution des rôles et responsabilités, définition et mise en œuvre de processus de décision collectifs efficients, méthodes de communication au sein d’un collectif, telles sont les méthodes que nous pouvons hériter de la voile et appliquer dans l’entreprise au quotidien. Chaque poste est important. Expertise technique et management ne s’opposent pas, mais se complètent. La coopération entre ces deux domaines conditionne la bonne marche de l’embarcation. Le Skipper doit pouvoir interagir avec chaque expert, sans pour autant le supplanter.
Vision stratégique de l’entreprise
En solitaire, en double ou en équipage, les navigateurs doivent être capable de choisir la meilleure route et la meilleure stratégie pour l’emprunter. La voile est avant tout un sport stratégique. Définir la stratégie ne suffit pour autant pas, les marins doivent pouvoir la partager efficacement. En mer, sans vision commune, impossible d’atteindre son objectif ! C’est parce que chacun est individuellement tourné vers le même objectif (« se dirige vers le même cap ») et animé par le même challenge que le groupe avance d’un même pas. La synchronisation du fonctionnement vient en premier lieu de cette destination commune et de l’envie forte de chaque individu de l’atteindre. C’est aussi ça « donner le sens » (sens, direction – sens, compréhension).